Les médias sociaux
Normes et lignes directrices publicité et marketing
Approuvé : 2023 septembre.
Définitions
Médias sociaux [1,2]
Formes de communication électronique (p. ex., sites Web et applications) au moyen desquelles les diététistes peuvent personnellement ou professionnellement créer et partager de l’information, des idées, des messages et du contenu (textes, vidéos, audios ou images) ou commenter et réagir aux publications des autres personnes qui utilisent les médias sociaux. Les médias sociaux peuvent (entre autres) inclure des :
- blogues, blogues vidéos, wikis, tableaux d’affichage, salons de clavardage et forums de discussion;
- balados, sondages électroniques, partages de signets, nuages, réseaux sociaux (p. ex., Instagram), plateformes vidéo (p. ex., YouTube), etc.
Les plateformes et la technologie des médias sociaux sont en constante évolution et, bien qu’elles puissent changer (p. ex., « partager » ou « aimer » une « publication » et façons dont les gens peuvent interagir sur les différentes plateformes), les concepts fournis dans les présentes Normes et lignes directrices d’exercice de la profession s’appliquent à toute utilisation des médias sociaux.
Les médias sociaux [3] peuvent être utilisés pour plusieurs raisons dans l’exercice de la diététique, notamment :
- Accroître la capacité des diététistes à fournir aux client·e·s et à leur famille de l’information et des ressources de qualité sur la santé et la nutrition en temps utile.
- Répondre aux questions et obtenir la rétroaction des client·e·s, des familles et du public.
- Sensibiliser le public aux principaux problèmes de nutrition.
- Promouvoir et annoncer les événements à venir, les programmes ou les services diététiques disponibles.
- Fournir une formation aux étudiant·e·s en nutrition et aux stagiaires en diététique.
- Faire du réseautage avec d’autres professionnel·le·s et partager de l’information éducative.
- Créer des groupes d’intérêt commun sur des sujets liés à la nutrition.
- Créer des communautés de pratique pour soutenir les professionnel·le·s de la santé et la clientèle.
But
Les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux énoncent les principes clés de l’utilisation des médias sociaux. L’objectif fondamental est de définir les attentes en matière de conduite professionnelle lors de l’utilisation des médias sociaux par les diététistes dans l’exercice de leurs fonctions. Les énoncés des normes définissent le niveau minimum d’attentes en matière de conduite professionnelle des diététistes lors de l’utilisation des médias sociaux. Ils sont suivis d’une liste de façons dont les normes sont appliquées dans l’exercice de la profession. Les lignes directrices formulent des suggestions de meilleures pratiques pour un exercice sûr, compétent et éthique de la diététique. Les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux sont conçues pour être utilisées avec les lois pertinentes, le Code de déontologie et les autres normes et lignes directrices de l’Ordre. Le présent document est destiné aux diététistes, à l’Ordre et à ses comités lorsqu’ils examinent l’exercice de la profession ou la conduite des diététistes.
Les diététistes doivent également tenir compte des politiques de leurs organismes ou de leurs employeurs en matière de médias sociaux.
Les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux peuvent être utilisées à différentes fins, dont les suivantes :
- Informer le public, les employeurs, les autres prestataires de soins de santé et les diététistes des attentes auxquelles les diététistes doivent répondre dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux dans l’exercice de leur profession.
- Aider l’Ordre à prendre des décisions sur les questions liées à la conduite professionnelle des diététistes dans divers contextes d’exercice.
- Soutenir la conformité aux normes et aux attentes en matière de rendement auxquelles les diététistes doivent se conformer en ce qui concerne les comportements professionnels dans la communication au moyen des médias sociaux.
- Remplir le mandat de réglementation de l’Ordre en matière de protection du public.
Les médias sociaux peuvent être un outil précieux pour les professionnel·le·s de la santé qui souhaitent communiquer, collaborer et partager de l’information. Cependant, il y a aussi des risques. En suivant une approche fondée sur des principes de réduction des risques et de protection du public, des principes sont fournis et les énoncés des normes définissent les attentes minimales en matière d’exercice de la profession. Les énoncés des lignes directrices fournissent pour leur part des suggestions pour l’exercice de la profession.
Les diététistes peuvent consulter les scénarios d’exercice des normes et lignes directrices sur les médias sociaux pour des questions d’orientation, qui font ressortir les risques et les défis auxquels les diététistes pourraient faire face dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux. Les scénarios illustrent, par des exemples pratiques, la mise en application des principes et la manière dont les diététistes peuvent appliquer les normes et lignes directrices à titre personnel et professionnel en ce qui concerne l’utilisation des médias sociaux. [2]
1 Dictionnaire Merriam Webster (2022). Social Media. https://www.merriam-webster.com/dictionary/social%20media
2 Canadian Dietetic Regulatory Practice Advisory Network (2022). Social Media Guidelines. Ressource non publiée.
3 Ordre des diététistes de l’Ontario (2021). Exercice de la diététique et médias sociaux. https://www.collegeofdietitians.org/jurisprudence-et-exercice/soins-virtuels-technologie-et-medias-sociaux/medias-sociaux.aspx
Déclarations Standard
Norme 1 : Les diététistes doivent présenter leur identité d’une manière transparente.
Au moment d’exercer la diététique au moyen des médias sociaux, les diététistes doivent présenter leur identité d’une manière transparente qui permet au public de les identifier, conformément au Règlement sur la faute professionnelle (en anglais).
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Utiliser le même nom que celui qui figure dans leur profil du tableau des diététistes de l’Ordre et le même titre professionnel, soit diététiste et Dt.P. ou les équivalents anglais au moment d’exercer la diététique au moyen des médias sociaux.
Lignes directrices d’exercice de la profession
On encourage les diététistes à :
- Envisager d’avoir des comptes personnels et professionnels distincts. Il est important de se rappeler qu’il n’est possible de distinguer les comptes professionnels des comptes personnels que dans certains cas. Lors de la publication de messages personnels, l’inscription en tant que diététiste peut être connue, ou les diététistes peuvent partager des détails personnels sur leurs comptes professionnels. De façon générale, les diététistes doivent viser une conduite et une communication qui préservent la réputation de la profession, qui maintiennent une culture de respect et de confiance avec le public, qui ne nuisent pas au public ou qui n’ont pas d’impact négatif sur les soins fournis à la clientèle.
[6,7] - Envisager de fournir au public une déclaration transparente lorsqu’il s’agit d’exprimer des opinions personnelles, en particulier des perspectives sans rapport avec la profession ou des opinions qui pourraient affecter la confiance du public dans la profession. Par exemple : « Les publications affichées dans ce site sont mes propres opinions et ne représentent pas nécessairement la position, les points de vue et le comportement d’autres diététistes ou de la profession en général. » [6]
6 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of Alberta (2020). Social Media Practice Guidelines. https://collegeofdietitians.ab.ca/wp-content/uploads/2020/12/Social-Media-Practice-Guidelines-November-2020.pdf et Social Media, Virtual Care and Cross Border Practice. https://collegeofdietitians.ab.ca/wp-content/uploads/2021/04/Chapter-14-Social-Media-Virtual-Cross-Border-Practice-20212.pdf
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 2 : Les diététistes doivent faire preuve de professionnalisme et de civilité et avoir un dialogue constructif.
Les diététistes doivent faire preuve de professionnalisme et de civilité et avoir un dialogue constructif dans toutes les communications professionnelles, y compris sur les médias sociaux.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Se comporter de manière respectueuse et professionnelle, sans incidence sur la prestation de services diététiques de qualité ou sur la sécurité, réelle ou perçue, des autres lors de l’utilisation des médias sociaux. [7] Les autres comprennent, entre autres, le public, la clientèle, les collègues, le personnel de niveau supérieur, les employeurs, le personnel enseignant, les mentors, la population étudiante ou un organisme de réglementation.5 Les diététistes ont des responsabilités envers le public desservi, leurs collègues de la profession et l’Ordre.
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 3 : Les diététistes doivent tenir compte de leur conduite sur les médias sociaux.
Les diététistes doivent tenir compte de leur conduite sur les médias sociaux et de la façon dont elle affecte leur propre réputation et celle de la profession, y compris l’impact sur la confiance du public.7 Bien que des désaccords ou des conflits puissent survenir dans l’exercice professionnel, les diététistes doivent agir avec respect dans leur utilisation des médias sociaux.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
- Éviter tout comportement non professionnel, honteux ou déshonorant qui pourrait avoir une incidence sur la profession ou l’intérêt public.
Voici certains exemples de comportement non professionnel, honteux ou déshonorant [7] :
-
- Proférer des injures à l’égard d’autrui ou à propos d’autrui, utiliser un langage irrespectueux, insultant, intimidant, humiliant ou offensant.
- Intimider, attaquer, harceler et faire des commentaires qui peuvent être, ou perçus comme étant, désobligeants pour les autres, non fondés ou diffamatoires [1], tenir des propos haineux (liés à la race, à l’ethnicité, à la religion, au genre, à l’orientation sexuelle, à l’âge, à la classe sociale, à la situation économique, au handicap, au poids ou au niveau d’instruction) ou discriminatoires (p. ex. racisme, transphobie, sexisme).
- Publier des images, des vidéos ou des textes qui pourraient raisonnablement, eu égard aux circonstances, être considérés comme honteux, déshonorants ou non professionnels (p. ex., facultés affaiblies par une substance quelconque pendant l’exercice de la profession). [5]
- Reconnaître leur obligation professionnelle de signaler à l’Ordre et à d’autres parties concernées (p. ex. l’employeur) les cas de conduite dangereuse ou contraire à l’éthique des diététistes qui peuvent causer un préjudice au public, conformément au Règlement sur la faute professionnelle (en anglais). Les exemples peuvent notamment inclure un langage discriminatoire, le partage de renseignements personnels sur la santé de la clientèle sans son consentement éclairé et la communication d’information trompeuse ou mensongère.
1 Dictionnaire Merriam Webster (2022). Social Media. https://www.merriam-webster.com/dictionary/social%20media
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 4 : Les diététistes doivent connaître et respecter l'ensemble des lois, normes et attentes d'ordre éthique.
Les diététistes doivent connaître et respecter l’ensemble des lois, normes et attentes d’ordre éthique applicables dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Comprendre comment la loi s’applique à l’exercice professionnel pour les médias sociaux et se conformer aux responsabilités légales. A titre d’exemple, Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) peut affecter les diététistes qui utilisent des canaux électroniques pour promouvoir ou commercialiser des services, des organisations ou des produits. En outre, les lois sur la diffamation [8], les droits d’auteur et le plagiat s’appliquent également aux médias sociaux et au partage social. Les diététistes doivent tenir compte de la conduite professionnelle et toujours faire mention de la source et fournir des liens vers les sources originales au moment de partager de l’information, y compris du contenu sur différentes plateformes (c.-à-d. citer la source originale).
Lignes directrices d’exercice de la profession
On encourage les diététistes à :
- Envisager l’utilisation d’un langage, d’une représentation, d’une conception et de normes d’accessibilité clairs, professionnels et adaptés au public lors de l’utilisation des médias sociaux (p. ex., utilisation d’un autre texte pour l’image, de légendes, etc.) Les médias sociaux inclusifs et accessibles font preuve de respect à l’égard de tout le monde.
- Tenir compte des implications du fait d’aimer, de republier et de réagir à des commentaires, y compris la manière dont ils peuvent être interprétés et les conséquences possibles de ces actions. Par exemple, les abréviations, les acronymes, la terminologie de la diététique et de la santé ou les émojis peuvent être mal interprétés ou porter à confusion. La publication de phrases courtes et incomplètes peut ajouter à cette confusion. En outre, la clientèle et les personnes qui utilisent les médias sociaux ne connaissent pas nécessairement la culture et les tendances du langage en ligne.
- Assumer la responsabilité de toute l’information et de tout le contenu affichés sur leurs comptes de médias sociaux, y compris la surveillance et la gestion des commentaires. Les diététistes doivent prendre toutes les mesures raisonnables pour commenter ou supprimer le contenu publié par d’autres personnes, qui relève de leur propre contrôle et qui peut être perçu comme non professionnel (p. ex., insultes, information inexacte, trompeuse ou mensongère). Cela signifie qu’il faut supprimer les commentaires qui ne sont pas conformes aux lignes directrices générales de la communauté des médias sociaux afin de protéger les personnes contre les contenus préjudiciables. Il peut s’agir d’un système de surveillance ou de limitation des commentaires, au besoin. Bien que les diététistes ne soient pas responsables des commentaires hors de leur contrôle (p. ex., les critiques non sollicitées sur des forums publics créés par des membres du public), les diététistes doivent prendre des mesures raisonnables (p. ex., contacter l’administrateur du site Web) pour demander des corrections ou des suppressions lorsque l’information est inexacte, trompeuse, frauduleuse ou diffamatoire.
- Tenir compte de la manière dont le fait de répondre à un commentaire, un message ou une image sur le profil, la page ou l’application de quelqu’un d’autre, ou de l’aimer, peut être interprété comme un accord ou un soutien aux commentaires.
- Utiliser les canaux de communication organisationnels pertinents pour discuter et signaler ou résoudre les problèmes liés au lieu de travail ou d’autres problèmes impliquant des membres des professions de la santé réglementées.
- Envisager d’élaborer leurs propres politiques, protocoles et procédures en matière de médias sociaux pour l’exercice de la profession, en particulier les diététistes qui sont employeurs, qui ont du personnel ou qui sont en exercice privé. Les sujets abordés peuvent inclure l’objectif de l’utilisation, les plateformes approuvées, les attentes et les lignes directrices en matière de contenu, les personnes autorisées à publier et à commenter, les lignes directrices pour les profils personnels et les conséquences du non-respect des obligations imposées par les politiques établies. [5]
- Envisager d’élaborer des stratégies sur la manière de répondre à la clientèle qui les contacte au moyen de leur compte personnel, y compris sur la manière de refuser les invitations et de préserver la relation entre la clientèle et les Dt.P.
- Avoir une stratégie pour réagir aux messages inappropriés (c.-à-d. excessifs ou offensants) ou aux commentaires négatifs de la clientèle sans violer la confidentialité. Il peut être utile d’évaluer la situation, la qualité des soins prodigués aux personnes concernées et les problèmes qu’elles ont décrits dans leurs commentaires. Les diététistes peuvent envisager de répondre directement à la personne concernée, si elle est connue, ou de donner une réponse générale à l’intention du public. Les commentaires doivent respecter les principes de la présente norme et des lignes directrices, ainsi que le Code de déontologie.
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
Loi sur la diffamation, L.R.O. 1990, chap. L.12. https://www.ontario.ca/fr/lois/loi/90l12
Norme 5 : Les diététistes doivent communiquer toute information d'une manière fondée sur des données probantes.
Sur les médias sociaux, les diététistes doivent communiquer toute information relative aux aliments, à la nutrition et à la santé d’une manière fondée sur des données probantes qui tient compte de la sécurité culturelle.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Éviter de publier de l’information trompeuse, mensongère, inappropriée ou préjudiciable. Les renseignements doivent reposer sur les meilleures données probantes disponibles[7] et être conformes aux principes d’équité, de diversité, d’inclusion et d’appartenance (EDI-A).
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 6 : Les diététistes doivent connaître les limites de leurs connaissances et de leurs compétences.
Les diététistes doivent connaître les limites de leurs connaissances et de leurs compétences et faire preuve de transparence à ce sujet, et ne pas présenter leurs compétences de manière inexacte au moment de partager du contenu lié à l’alimentation et à la nutrition [7].
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
- Assurer le respect du règlement sur la faute professionnelle (en anglais), qui interdit l’utilisation impropre d’un terme, d’un titre ou d’une désignation concernant l’exercice de la diététique. Une utilisation impropre peut inclure :
-
- modifier le titre imposé par la loi ou utiliser un terme faux ou trompeur, comme diététiste médical·e alors que la personne n’est pas médecin; ou
- laisser supposer une spécialisation ou une reconnaissance professionnelle, comme « diététiste pédiatrique », car il n’existe pas de spécialités reconnues en diététique. Les diététistes doivent éviter d’utiliser le mot « spécialiste » dans leur titre et dans leur autodescription.
- Les étudiant·e·s en diététique doivent se rappeler que l’utilisation du titre de diététiste en Ontario est interdite par la Loi de 1991 sur les diététistes, à moins d’être inscrit·e à l’Ordre des diététistes de l’Ontario.
Lignes directrices d’exercice de la profession
On encourage les diététistes à :
- Prendre des mesures raisonnables pour s’assurer que toute l’information est à jour, exacte et fiable. Les diététistes peuvent indiquer que les renseignements fournis sont valables à la date de publication, y compris la date à laquelle une publication est affichée. [5]
- Respecter les politiques de l’organisation et déterminer quelle information, le cas échéant, doit être documentée ou archivée en ce qui concerne les médias sociaux et l’exercice de la diététique (p. ex., quelle information fournit des preuves d’actions, d’événements, de faits, de processus de réflexion ou de décisions dans le cadre de l’exercice de la diététique).
- Envisager de préciser sur leurs comptes ou plateformes de médias sociaux leur domaine d’activité ou les différents aspects de la santé au cœur de leur exercice (p. ex., la santé publique, le diabète, etc.) afin d’aider le public à trouver leurs services. De plus, il est généralement acceptable d’indiquer que l’exercice est axé sur un groupe particulier, comme les enfants. Comme les pseudonymes et mots-clics des médias sociaux peuvent être considérés comme une utilisation du titre de Dt.P. (p. ex., l’équivalent d’une publicité ou d’une carte professionnelle), les diététistes doivent décrire tout domaine d’exercice ciblé après le titre de Dt.P. lors de l’utilisation des médias sociaux afin d’éviter de modifier le titre prévu par la loi ou de laisser entendre qu’il s’agit d’un domaine de spécialisation. Se demander si des mots-clics distincts peuvent permettre d’atteindre cet objectif (p. ex., #Dt.P#soins_pédiatriques).
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 7 : Les diététistes doivent obtenir le consentement des client·e·s avant de recueillir et d'utiliser leurs renseignements personnels.
Les diététistes doivent obtenir le consentement des client·e·s avant de recueillir et d’utiliser leurs renseignements personnels sur la santé accessibles en ligne à des fins d’évaluation ou de traitement nutritionnel7, sauf si cela est absolument nécessaire pour fournir des soins diététiques ou pour des raisons de sécurité. La Loi de 2004 sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS) autorise la collecte indirecte sans consentement dans des circonstances limitées (p. ex., pour des raisons de sécurité).
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Suivre les Normes d’exercice de la profession – Consentement au traitement et à la collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements personnels sur la santé, au moment de la collecte, de l’utilisation et de la divulgation de renseignements personnels sur la santé par l’entremise des médias sociaux. Les diététistes se conforment aux exigences prévues par la LPRPS et la Loi de 1996 sur le consentement aux soins de santé.
Norme 8 : Les diététistes doivent dépersonnaliser les renseignements personnels sur la santé.
Les diététistes doivent dépersonnaliser les renseignements personnels sur la santé des client·e·s ou obtenir et documenter leur consentement éclairé exprès ou celui de leur mandataire spécial·e pour la divulgation et la publication de renseignements personnels sur la santé des client·e·s au moyen des médias sociaux [7]. (p. ex., en cas de publication d’études de cas de la clientèle à des fins d’apprentissage ou de collaboration avec d’autres diététistes ou prestataires de soins de santé).
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
- S’assurer que les client·e·s ne sont pas en mesure de s’identifier comme étant le sujet de la publication. Les diététistes doivent supprimer toute information et circonstance permettant d’utiliser les renseignements personnels sur la santé, seuls ou avec d’autres renseignements, pour identifier la personne. En cas de doute sur la possibilité de préserver l’anonymat (p. ex., dans les petites communautés où les client·e·s sont identifiables avec peu de renseignements comme le lieu ou l’état de santé), il faut obtenir le consentement éclairé des client·e·s ou de leur mandataire spécial·e et le consigner par écrit.
- Respecter les Normes d’exercice de la profession – Consentement au traitement et à la collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements personnels sur la santé, pour s’assurer que le consentement éclairé est obtenu et consigné, ainsi que les exigences relatives à l’obtention du consentement éclairé exprès des client·e·s ou de leur mandataire spécial·e – voir les points iii et iv ci-dessous.
- Obtenir le consentement éclairé exprès des client·e·s ou de leur mandataire spécial·e pour collecter, utiliser et divulguer des renseignements personnels sur la santé dans les médias sociaux. Les diététistes doivent montrer aux client·e·s le contenu qui sera publié sur les médias sociaux, les informer que le consentement peut être retiré à tout moment, les renseigner sur les risques liés au contenu (p. ex., qu’il peut être difficile de le faire retirer complètement une fois publié) et leur fournir des renseignements comme l’objectif, l’endroit où le contenu sera publié et toute autre information pertinente utilisée (p. ex., matériel d’éducation pour la clientèle). [7]
- Prendre des mesures raisonnables pour atténuer les déséquilibres de pouvoir inhérents aux relations entre la clientèle et les diététistes. La clientèle peut être vulnérable et se sentir contrainte de donner son consentement. Les diététistes doivent prendre des mesures raisonnables pour prévenir les effets potentiels (p. ex., en informant les client·e·s que leur refus de consentement n’aura pas d’incidence sur leurs soins).
- Respecter les exigences et les limites de l’ODO concernant l’utilisation des témoignages de la clientèle.
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
Norme 9 : Les diététistes doivent respecter leurs obligations de signalement des violations de la vie privée.
Les diététistes doivent appliquer leur jugement professionnel et examiner attentivement les risques liés au fait de fournir tout conseil individualisé et propre à un·e client·e sur les médias sociaux (c.-à-d. que le conseil fourni crée une perception raisonnable d’une relation diététiste-client·e).
Dans le cas où des conseils individualisés propres à un·e client·e doivent être fournis sur les médias sociaux, les diététistes doivent pouvoir et vouloir respecter les obligations professionnelles dans le cadre d’une relation diététiste-client·e, comme indiqué dans les Normes et lignes directrices sur les soins virtuels, y compris le respect des obligations en matière de protection de la vie privée conformément à la LPRPS. Fournir une évaluation, un traitement ou une intervention diététique au moyen d’une technologie à distance est considéré comme la prestation de soins diététiques virtuels. On s’attend à ce que les diététistes se conforment à toutes les attentes professionnelles existantes, y compris celles énoncées dans les lois pertinentes, le Code de déontologie et les normes de l’Ordre.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Comprendre les limites de ce qui peut être communiqué en toute sécurité et la manière dont les médias sociaux peuvent rendre plus difficile une communication significative entre les diététistes et les client·e·s. Lorsque les interactions avec la clientèle deviennent plus complexes et individualisées, les diététistes doivent envisager de proposer des possibilités de communication en dehors des médias sociaux. Lorsque des renseignements généraux sont fournis, il doit être clairement indiqué que l’information affichée n’est pas destinée à remplacer les conseils diététiques individualisés. [5]
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
Norme 10 : Les diététistes doivent appliquer leur jugement professionnel et examiner attentivement les risques liés au fait de fournir tout conseil individualis.
Les diététistes doivent appliquer leur jugement professionnel et examiner attentivement les risques liés au fait de fournir tout conseil individualisé et propre à un·e client·e sur les médias sociaux (c.-à-d. que le conseil fourni crée une perception raisonnable d’une relation diététiste-client·e).
Dans le cas où des conseils individualisés propres à un·e client·e doivent être fournis sur les médias sociaux, les diététistes doivent pouvoir et vouloir respecter les obligations professionnelles dans le cadre d’une relation diététiste-client·e, comme indiqué dans les Normes et lignes directrices sur les soins virtuels, y compris le respect des obligations en matière de protection de la vie privée conformément à la LPRPS. Fournir une évaluation, un traitement ou une intervention diététique au moyen d’une technologie à distance est considéré comme la prestation de soins diététiques virtuels. On s’attend à ce que les diététistes se conforment à toutes les attentes professionnelles existantes, y compris celles énoncées dans les lois pertinentes, le Code de déontologie et les normes de l’Ordre.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Comprendre les limites de ce qui peut être communiqué en toute sécurité et la manière dont les médias sociaux peuvent rendre plus difficile une communication significative entre les diététistes et les client·e·s. Lorsque les interactions avec la clientèle deviennent plus complexes et individualisées, les diététistes doivent envisager de proposer des possibilités de communication en dehors des médias sociaux. Lorsque des renseignements généraux sont fournis, il doit être clairement indiqué que l’information affichée n’est pas destinée à remplacer les conseils diététiques individualisés. [5]
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
Norme 11 : Les diététistes doivent maintenir des limites professionnelles dans leurs interactions avec les client·e·s.
Les diététistes doivent maintenir des limites professionnelles dans leurs interactions avec les client·e·s avec qui il existe une relation diététiste- client·e, les personnes ayant un lien avec ces client·e·s et les étudiant·e·s en diététique lors de l’utilisation des médias sociaux.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Tenir compte des risques liés aux relations duelles (p. ex., un jugement professionnel compromis ou des attentes irréalistes de la part de la clientèle) et de l’impact de ces relations. Les diététistes ne doivent pas exploiter les déséquilibres de pouvoir dans la relation diététiste-client.e ou les personnes qui leur sont étroitement associées, ainsi que dans toute relation avec les étudiant·e·s en diététique (mentorat, enseignement, supervision ou évaluation). [7]
Ligne directrices d’exercice de la profession
On encourage les diététistes à :
Tenir compte du contexte concernant les limites professionnelles. Dans les petites communautés, les diététistes peuvent se trouver dans les mêmes réseaux sociaux que la clientèle, ou les proches et la famille. Tenir compte du type de soins et de leur durée, ainsi que de la vulnérabilité de la clientèle. Les Lignes directrices relatives aux limites entre la sphère professionnelle et la sphère personnelle dans la relation thérapeutique des diététistes avec leurs clients fournissent des conseils aux diététistes pour leurs interactions sur les médias sociaux. Elles leur conseillent de faire attention au partage d’information personnelle et d’envisager de séparer les communications personnelles et professionnelles.
Norme 12 : Les diététistes doivent éviter les conflits d'intérêts réels ou perçus.
Les diététistes doivent éviter les conflits d’intérêts réels ou perçus qui ne sont pas gérables par des mesures de protection lors de l’utilisation des médias sociaux.
Pour mettre la norme en application, les diététistes veillent à :
Respecter les lois, les normes et les lignes directricsapplicables en matière de publicité, y compris les Normes et lignes directrices d’exercice de la proession – Conflits d’intérêts, lors de la publicité etde la promotion des services diététiques sur les médias sociaux.
Lignes directrices d’exercice de la profession
On encourage les diététistes à :
Savoir que des conflits d’intérêts peuvent survenir lorsque les diététistes font la promotion de produits ou de services qui n’ont rien à voir avec la diététique au moyen d’un compte de médias sociaux qui les identifie en tant que diététistes. En outre, les diététistes doivent examiner attentivement la question de la promotion d’une marque ou d’un produit spécifique. Les principes de transparence, d’honnêteté, d’exercice fondé sur des données probantes, de jugement professionnel et d’éthique doivent être pris en compte.
Principes directeurs
Principe 1 : Utilisation personnelle et professionnelle des médias sociaux
En règle générale, l’intérêt de l’Ordre réside dans la réglementation des actes accomplis dans le champ d’application de la profession. Il arrive cependant que la vie personnelle des diététistes entraîne des répercussions sur la protection du public et qu’elle soit alors du ressort de l’Ordre dans le cadre de son mandat de protection du public. Cela peut s’appliquer lorsque les actions des diététistes ont un impact sur l’éthique professionnelle ou la sécurité publique. Dans de tels cas, l’Ordre aurait un intérêt légitime de protection du public à réglementer le comportement. Cet engagement en faveur de la protection du public exige que les diététistes portent attention à leur exercice professionnel au travail, à la maison et en public.
La Cour suprême du Canada a statué que la conduite en dehors des heures de travail peut être prise en compte dans les enquêtes et les mesures disciplinaires, lorsque l’on peut démontrer qu’elle a un impact négatif suffisant sur la profession et l’intérêt public.4 Les diététistes doivent trouver un équilibre entre leurs responsabilités en tant que membres d’une profession de la santé réglementée et leur droit à la liberté d’expression dans leur vie privée.5,6 Bien que les comptes personnels puissent offrir un accès limité grâce à des paramètres de confidentialité stricts, les diététistes doivent tenir compte du fait que même les messages privés, ou le contenu et les commentaires faits dans des groupes « privés ou fermés » ou par message direct peuvent potentiellement être publics et accessibles à tous et faire l’objet d’une enquête et de mesures disciplinaires de la part des autorités de réglementation.
Principe 2 : Professionnalisme et conduite dans les médias sociaux
L’exercice de la diététique exige le respect du Code de déontologie – notamment la bienfaisance (faire du bien), la non-malfaisance (ne pas faire de mal), le respect des personnes et de la justice et le respect de l’autonomie – et des principes qui guident l’exercice de la diététique en s’appuyant sur des données probantes. Les interactions des diététistes avec leurs client·e·s et leurs collègues témoignent de valeurs comme l’honnêteté, la fiabilité et la compassion. Les diététistes gagnent la confiance de leur clientèle en faisant preuve d’humilité culturelle et en fournissant des soins sécuritaires du point de vue culturel. Les principes de professionnalisme utilisés par les diététistes dans les communications en face à face sont les mêmes pour les médias sociaux, y compris le jugement professionnel et l’esprit critique.
Principe 3 : Exercice fondé sur des données probantes dans les médias sociaux
Les employeurs, la clientèle et le public se fient aux compétences des diététistes pour obtenir en temps utile des renseignements précis sur la nutrition.
Principe 4 : Consentement éclairé, confidentialité et respect de la vie privée sur les médias sociaux
Les diététistes ont l’obligation éthique et légale de préserver la confidentialité et la vie privée des client·e·s2 et d’obtenir leur consentement éclairé au moment de fournir des services et d’interagir avec la clientèle à l’aide des médias sociaux.5
Les diététistes se conforment aux Normes d’exercice de la profession – Consentement au traitement et à la collecte, l’utilisation et la divulgation de renseignements personnels sur la santé. Les diététistes exercent leur jugement professionnel pour déterminer quand le consentement éclairé peut être exprès (oralement ou par écrit) ou implicite.
La plupart des sites de réseautage social n’offrent pas de plateforme sécurisée pour le partage de renseignements confidentiels sur la clientèle, comme les renseignements personnels sur la santé.
Principe 5 : Limites professionnelles et médias sociaux
Les diététistes partagent des renseignements sur l’alimentation, la nutrition et la santé liés au champ d’application de la diététique à des fins d’éducation ou d’information. En utilisant leur titre professionnel ou en fournissant de l’information relative à la santé, les diététistes agissent à titre professionnel.
Principe 6 : Conflits d’intérêts et médias sociaux
Les diététistes font toujours preuve de discernement professionnel afin que la clientèle, les collègues, le public et les obligations liées à la profession restent prioritaires2. Les diététistes se trouvent en situation de conflit d’intérêts lorsque leurs propres intérêts (ou ceux de quelqu’un d’autre) passent avant ou à la place des intérêts de leur clientèle.9 Compte tenu de la nature informelle des médias sociaux et des possibilités de promotion et de publicité de services et de produits, il convient de faire preuve de vigilance à l’égard des comportements et des actions susceptibles d’entraîner des conflits d’intérêts. Pour plus d’information sur les conflits d’intérêts, consulter les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Conflits d’intérêts.
Principe 7 : Publicité et promotion des services diététiques sur les médias sociaux
Les médias sociaux offrent aux diététistes la possibilité de promouvoir leurs services diététiques. Un groupe de diététistes ou un·e diététiste peut créer des sites à diverses fins, comme la description des services de nutrition, le partage d’information et de ressources en matière de nutrition, des résumés de recherches récentes sur la nutrition et des opinions professionnelles. L’Ordre encourage la publicité professionnelle des services diététiques. Dans le cadre de cette publicité, il convient de garder à l’esprit l’intérêt du public et d’appliquer des mesures de protection afin d’éviter les conflits d’intérêts.
Foires aux questions
Les questions et réponses suivantes fournissent de l’information sur la manière de répondre aux attentes se rattachant aux Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux.
- Pouvez-vous décrire ce que signifient les termes « professionnalisme » et « réputation de la profession »? Comment l’Ordre détermine-t-il le respect de ces notions?
Une récente revue systématique10 a cherché à définir le professionnalisme dans la profession de diététiste dans le but d’enseigner la nutrition et la diététique. Comme le soulignent Dart et ses collaborateurs (2019), le professionnalisme est essentiel à la sécurité et à l’éthique des soins diététiques, ainsi qu’au maintien de la confiance du public envers les prestataires de soins de santé. À ce titre, la confiance est un élément important du professionnalisme. Les comportements sur les médias sociaux qui minent la confiance du public dans la profession peuvent avoir un impact sur l’accès de la clientèle aux soins diététiques et sur les soins eux-mêmes.
En général, les normes et les ressources de l’Ordre, y compris le Code de déontologie et d’autres ressources professionnelles comme les Compétences intégrées pour l’enseignement et la pratique de la diététique (CIEPD) 11 fournissent de l’information sur ce qui est considéré comme étant professionnel.
Le professionnalisme est contextuel. Les concepts de l’équité, la diversité, l’inclusion et l’appartenance (EDI-A) sont pertinents pour la façon dont le professionnalisme a été défini et conceptualisé, étant donné que les concepts traditionnels de professionnalisme ont souvent été centrés sur les normes culturelles des groupes dominants.1[1] L’Ordre s’engage à prendre des mesures éclairées en matière d’EDI-A afin de réduire au minimum les obstacles systémiques et de mettre en place un système de santé plus inclusif et équitable pour tout le monde, y compris les peuples autochtones, les personnes immigrantes, réfugiées et racialisées, les personnes en situation de handicap et les communautés 2ELGBTQIA+.
Pour évaluer la conduite ou la communication non professionnelle présumée des diététistes sur les médias sociaux et l’impact sur la réputation professionnelle, l’Ordre veille à ce que le processus de plaintes et de rapports soit équitable, cohérent et impartial. Une perspective EDI-A est appliquée aux concepts de professionnalisme, y compris la déclaration de partialité. Chaque plainte ou rapport est traité au cas par cas dans le cadre d’un processus d’établissement des faits neutre et objectif. Par exemple, si une plainte était déposée au sujet de la conduite présumée non professionnelle d’un·e diététiste sur les médias sociaux, la plainte ferait l’objet d’une enquête fondée sur les faits et les circonstances de l’affaire, y compris les attentes en matière de rendement énoncées dans les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux, à l’aide d’une approche fondée sur des données probantes. En outre, être un·e professionnel·le signifie exercer en tenant compte des aptitudes suivantes :13
- Faire appel à la réflexion et s’engager à exercer de façon sûre, compétente et éthique.
- Exercer avec intégrité, humilité, honnêteté, diligence et respect et traiter les autres de manière juste et équitable.
- Valoriser la dignité et la valeur de chaque personne, indépendamment de son âge, de sa race, de sa culture, de ses croyances, de son identité sexuelle, de son genre, de son poids, de ses capacités ou de son état de santé.
- Respecter les exigences prévues par la loi et les obligations professionnelles.
- Appliquer les principes d’un exercice sensible et adopter un mode de fonctionnement centré sur la clientèle.
- Travailler dans ses domaines de connaissances et compétences personnelles.
- Maintenir un environnement de travail sûr.
- Maintenir un bien-être personnel répondant aux besoins de l’exercice.
- Utiliser une approche fondée sur des données probantes dans son travail.
- Agir de manière éthique, en respectant l’autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et le respect de la justice.
- Que signifie exercer la diététique sur les médias sociaux?
Les diététistes doivent faire preuve d’un jugement professionnel raisonnable pour déterminer si leur utilisation des médias sociaux relève de l’exercice de la diététique, en fonction des circonstances individuelles liées à leur rôle précis et à leur milieu d’exercice. La définition de l’exercice de la diététique est assez large et peut inclure différents domaines d’exercice et milieux de travail.
Comme l’indique la définition de l’exercice de la profession de l’Ordre, l’exercice de la diététique peut se faire dans le cadre d’une activité rémunérée ou non (p. ex. travail bénévole) pour laquelle les personnes inscrites utilisent des connaissances, des compétences et un jugement particuliers en alimentation et nutrition, pendant :
- l’évaluation de la nutrition liée à l’état de santé et aux troubles de particuliers, de groupes et de populations;
- la gestion et la prestation de thérapie nutritionnelle pour traiter des maladies;
- la gestion de systèmes d’alimentation : renforcer la capacité des particuliers et des populations à promouvoir, maintenir et restaurer la santé, et prévenir les maladies par des moyens nutritionnels et connexes;
- la gestion, l’éducation ou le leadership qui contribuent à l’amélioration et à la qualité des services de diététique et de santé.
Afin de clarifier le sujet, voici les activités comprises dans l’exercice de la diététique :
- Évaluer, promouvoir, protéger et améliorer la santé et la prévention des troubles liés à la nutrition dans les populations en utilisant des méthodes de promotion de la santé de la population et de santé en général, ainsi que des stratégies axées sur les interactions entre les déterminants de la santé, la salubrité des aliments et la santé en général.
- Effectuer de la recherche en diététique, en santé et en évaluation, de la conception de produit, du marketing de produits et de l’éducation auprès des consommateurs et consommatrices afin de concevoir, promouvoir et commercialiser des aliments et des produits nutritionnels, ainsi que des produits pharmaceutiques liés aux troubles de la nutrition ou à la santé nutritionnelle.
- Élaborer ou promouvoir une politique sur l’alimentation et la nutrition.
- Communiquer des renseignements sur l’alimentation et la nutrition dans n’importe quel format imprimé, à la radio, à la télévision, sur vidéo, sur Internet ou dans un format multimédia.
Remarque – Il s’agit d’un extrait de la définition de l’exercice de la diététique. Veuillez suivre le lien pour plus de détails.
L’assurance responsabilité est obligatoire pour toutes les personnes inscrites à l’Ordre qui exercent la diététique au sens défini dans la définition de l’exercice de la diététique de l’Ordre. Les diététistes qui exercent la diététique doivent s’assurer d’avoir une couverture conforme à l’article 15.1 du Règlement administratif no 1 de l’Ordre (en anglais).
- Pouvez-vous préciser ce qui suit : (Principe 2, Norme 2, I.) « Les diététistes doivent se comporter de manière respectueuse et professionnelle, sans incidence sur la prestation de services diététiques de qualité ou sur la sécurité, réelle ou perçue, des autres lors de l’utilisation des médias sociaux. »7 Qu’entend-on par sécurité, réelle ou perçue?
Une personne peut se sentir ou avoir l’impression de ne pas être en sécurité (p. ex., en danger ou à risque) en regardant des photos, des vidéos, des messages ou des commentaires qui contiennent un langage ou un contenu irrespectueux, insultant, intimidant, humiliant ou offensant. Il peut s’agir, par exemple, d’intimidation, d’attaque, de harcèlement et de commentaires qui peuvent être, ou qui sont perçus comme étant, désobligeants pour les autres, non fondés ou diffamatoires[2], de propos haineux (liés à la race, à l’ethnicité, à la religion, au genre, à l’orientation sexuelle, à l’âge, à la classe sociale, à la situation économique, au handicap, au poids ou au niveau d’instruction) ou discriminatoires (p. ex., racisme, transphobie, sexisme). Les diététistes doivent tenir compte de leurs interactions avec divers groupes de population et de la manière dont les médias sociaux peuvent avoir un impact sur les initiatives relatives à la santé mentale, à l’antiracisme, à l’équité en matière de santé, etc.
Il peut s’agir, par exemple, de commentaires désobligeants sur une personne qui suit un régime alimentaire particulier (qu’il soit fondé sur des données probantes ou non). Les commentaires désobligeants (sur le ton de la plaisanterie ou non) peuvent exposer une personne à un risque ou à un préjudice. Les diététistes ont l’obligation de maintenir une présence professionnelle dans leurs publications et dans les conseils fournis en tant que diététistes, car cela a des répercussions sur leur image et sur celle de la profession.
Les diététistes peuvent envisager d’élaborer des stratégies sur la manière de répondre aux commentaires de leur clientèle et des personnes qui les suivent sur les médias sociaux et réfléchir à la façon dont leurs communications représentent la profession et sa crédibilité.
- Le principe 3, norme 5, I. parle d’« éviter de publier de l’information trompeuse, mensongère, inappropriée ou préjudiciable. Les renseignements doivent reposer sur les meilleures données probantes disponibles7 et être conformes aux principes d’équité, de diversité, d’inclusion et d’appartenance (EDI-A) ». Pouvez-vous préciser?
Il peut être utile de l’expliquer à l’aide d’un exemple. Examinez comment les diététistes répondent aux commentaires de la clientèle sur les médias sociaux en faisant preuve d’humilité culturelle.* Les client·e·s peuvent aborder leur santé et leur bien-être, l’alimentation et la nutrition de différentes manières. Les diététistes peuvent devoir apprendre et désapprendre à honorer et à respecter les connaissances et les modes de connaissance de leur clientèle.
Les modes de connaissance culturels ou autochtones renvoient à la manière dont les cultures acquièrent diverses visions du monde au fil du temps. Il n’existe pas de manière unique de « savoir » et différentes cultures peuvent aborder la connaissance de différentes façons.15 Les expériences et les réalités vécues par les gens sont très complexes et diverses.
En intégrant l’EDI-A et les soins centrés sur la clientèle dans leur exercice, les diététistes cherchent à comprendre, à honorer et à reconnaître les approches des client·e·s à l’égard de leur propres santé et bien-être comme étant légitimes et entières, en particulier dans le contexte de la clientèle autochtone. En répondant à toute publication sur les médias sociaux, les diététistes doivent tenir compte de cette complexité.
L’exercice fondé sur des données probantes, comme indiqué dans les CIEPD11, « rassemble dans le processus décisionnel les meilleures données probantes issues de la recherche, les connaissances expérientielles des diététistes, les préférences des clients, le contexte des clients et les ressources disponibles ». L’exercice fondé sur des données probantes met l’accent sur les client·e·s – leurs contributions, leurs préférences, leurs expériences, leur culture et leurs traditions, et plus encore. La présente norme n’a pas pour objectif de fournir des conseils détaillés sur la manière dont les diététistes mettent en œuvre un exercice fondé sur des données probantes tout en répondant aux besoins complexes de leur clientèle. Toutefois, les diététistes doivent tenir compte des limites de l’exercice fondé sur des données probantes, qui ne prend pas toujours en considération le contexte, les traditions et les modes de connaissance des groupes moins dominants. Les diététistes reconnaissent les systèmes et les visions du monde (p. ex., le positivisme, la vision du monde occidentale) sur lesquels leur exercice est basé, en reconnaissant l’importance de toutes les formes de connaissances. Cela comprend, pour les pratiques des client·e·s, les perspectives culturelles et les connaissances autochtones et traditionnelles (p. ex., les modes de vie, les expériences de guérison ou d’enseignement) et la sensibilisation à la complexité et à la diversité des expériences et des réalités vécues par la clientèle.
Les diététistes peuvent tenir compte des aspects suivants dans leur travail de réconciliation – nommer le ou les systèmes de connaissances à partir desquels leur travail s’effectue lorsque cela est pertinent, ne pas donner immédiatement la priorité aux systèmes de connaissances ou aux visions du monde occidentaux, ou les privilégier, et ne pas commenter les pratiques ou les approches d’une manière biaisée ou centrée uniquement sur les points de vue dominants.16
*L’humilité culturelle est « un processus d’autoréflexion visant à comprendre les préjugés personnels et systémiques et à mettre en place et à maintenir des relations et des processus respectueux, fondés sur la confiance mutuelle. L’humilité culturelle implique de se reconnaître humblement comme une personne en apprentissage lorsqu’il s’agit de comprendre l’expérience d’autrui ». – Traduction libre (Régie de la santé des Premières Nations (sans date). https://www.fnha.ca/wellness/wellness-and-the-first-nations-health-authority/cultural-safety-and-humility).
- Pouvez-vous préciser ce que l’on entend par sécurité culturelle et humilité culturelle (principe 2) dans le cadre de l’utilisation des médias sociaux?
Les diététistes peuvent intégrer l’EDI-A dans l’utilisation des médias sociaux en s’engageant à exercer d’une manière qui favorise l’humilité et la sécurité culturelles.
Bien que les définitions puissent varier dans la littérature, dans le cadre du présent document, faire preuve d’humilité culturelle implique l’autoréflexion, la curiosité et l’adoption d’un état d’esprit de personne apprenante afin de comprendre les expériences d’autrui.12,13 L’humilité culturelle comprend l’empathie et le respect, un exercice centré sur la clientèle et l’ouverture aux expériences, préférences et visions du monde des client·e·s et des collègues. Elle implique également de prendre conscience de sa position et de ses privilèges.13
Les soins culturellement sécuritaires, comme définis dans les CIEPD11, sont un résultat fondé sur un engagement respectueux lorsque les déséquilibres de pouvoir sont reconnus et pris en compte dans la prestation de soins diététiques. Sans racisme ni autre forme de discrimination, les gens (clientèle, collègues et étudiant·e·s) doivent se sentir en sécurité lorsqu’ils reçoivent des soins de santé et y accèdent ou lorsqu’ils travaillent avec les diététistes. Les diététistes doivent pour leur part se sentir en sécurité et respecté·e·s au moment de dispenser des soins.12, 13.
Les diététistes doivent avoir conscience que la conduite sur les médias sociaux (qui peut inclure le fait d’aimer, de partager ou de commenter du contenu) et les commentaires ou comportements non professionnels peuvent avoir un impact sur la sécurité et la confiance de la clientèle et du public, ce qui peut créer des préjudices ou avoir des répercussions sur la volonté d’accéder aux soins.
- Quelle approche peuvent adopter les diététistes face à une clientèle potentielle ou réelle qui les contacte de façon inappropriée (de manière répétée ou offensante) sur les médias sociaux?
Les diététistes peuvent envisager d’élaborer leur propre code de conduite ou politique en matière de médias sociaux ou protocoles et procédures d’exercice5. La Norme 3, I., peut aider à guider les attentes. Les diététistes peuvent élaborer une stratégie sur la façon de répondre à la clientèle réelle ou potentielle et sur les mesures à prendre en fonction de la communication ou du comportement (c.-à-d. notification, blocage, etc.). Un code de conduite, une politique, un protocole ou une procédure peut inclure la manière de gérer les problèmes de relations publiques et de répondre aux commentaires négatifs.5
Scénarios d'exercice concernant les médias sociaux
Veuillez passer en revue les Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux avant d’examiner les scénarios d’exercice concernant les médias sociaux.
Il n’y a pas de réponse simple à ces scénarios.
Les scénarios s’accompagnent de questions guides qui visent à appliquer les principes des normes et lignes directrices. Cela fournit un exemple de la façon dont les diététistes peuvent les appliquer personnellement et professionnellement dans leur utilisation des médias sociaux.
Scénario 1 – Problème dans l’utilisation de TikTok
Avec des collègues, des diététistes ont utilisé TikTok à leur hôpital local pour publier des danses d’équipe faites en collaboration avec des prestataires de soins de santé en uniforme pendant la pandémie. Cependant, un·e diététiste a créé ses propres vidéos en utilisant le nom d’étiquette « dilemmes des diététistes ». Dans ses vidéos sur TikTok, le ou la diététiste critique souvent un membre du personnel en se plaignant de son « ignorance » et de la mauvaise relation qui les unit. Des messages sur des client·e·s « difficiles » sont aussi publiés, mais de manière anonyme. Le ou la diététiste a également commenté négativement son employeur dans les vidéos sur TikTok.
En tenant compte du principe de professionnalisme et de la conduite sur les médias sociaux, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- Est-ce que le ou la diététiste exerce la diététique?
- S’agit-il d’un compte professionnel? Dans l’affirmative, peut-on identifier le ou la diététiste (par son nom et son titre)? Par exemple, même si un nom d’étiquette distinct est utilisé, son titre professionnel et le même nom apparaissent-ils quelque part dans son profil?
- Comment la présence de ce ou cette diététiste dans les médias sociaux peut-elle avoir un impact sur la perception du public à l’égard de cette personne et de la profession, notamment en diminuant sa crédibilité et la confiance du public envers la profession?
- Le contenu ou les commentaires peuvent-ils être perçus comme offensants, discriminatoires ou irrespectueux? La publication est-elle véridique? Est-elle utile?
- Les canaux organisationnels ou de communication utilisés par le ou la diététiste pour discuter, signaler et résoudre les problèmes liés au travail ou à d’autres questions professionnelles sont-ils appropriés?
- Bien que des désaccords ou des conflits puissent survenir dans l’exercice professionnel, la façon d’agir du ou de la diététiste vis-à-vis de ses collègues et de sa clientèle est-elle respectueuse?
Scénario 2 – Gazouillis problématiques
Un·e diététiste utilise son nom et son titre sur Twitter et donne des conseils sur toutes sortes de sujets (qui n’ont souvent rien à voir avec la diététique). Une publication porte sur les huiles essentielles pour la guérison et une autre sur les antioxydants pour renforcer l’immunité et « prévenir les infections ». Les étiquettes comprennent « Dt.P. immunologiste ». Les liens vers d’autres documents fournis semblent inexacts et peu fiables.
En tenant compte des principes de l’exercice fondé sur des données probantes, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- Les renseignements communiqués sont-ils fondés sur des données probantes (c.-à-d. exacts, à jour et pertinents) et peut-on dire qu’ils ne sont pas trompeurs, mensongers, inappropriés ou préjudiciables?
- Quelles sont les limites des connaissances et des compétences du ou de la diététiste?
- Les compétences du ou de la diététiste sont-elles déformées dans le partage de contenus liés à l’alimentation et à la nutrition?
- Y a-t-il une utilisation inappropriée d’un terme, d’un titre ou d’une désignation en ce qui concerne l’exercice de la profession de diététiste (c.-à-d. l’utilisation d’un terme ou l’insinuation d’une spécialisation ou d’une certification)?
- Les liens vers d’autres renseignements et ressources contenus dans les publications sont-ils à jour, exacts et fiables?
Scénario 3 – Partage excessif sur FB?
Un·e diététiste partage le cas d’un·e client·e dans un groupe privé sur Facebook ouvert uniquement aux autres diététistes et aux étudiant·e·s en diététique. La situation est complexe et le ou la diététiste souhaite recueillir l’avis d’autres diététistes sur la prise en charge clinique de ce cas. Au moyen de plusieurs publications, le ou la diététiste fournit des détails, notamment des renseignements personnels sur la santé de la personne concernée (p. ex., diagnostic médical, résultats de laboratoire et antécédents de santé). Le nom de la personne n’est toutefois pas dévoilé, ni aucune information démographique. Le ou la diététiste exerce dans une petite communauté et dans un domaine moins courant de l’exercice de la diététique. Le contenu interpelle un.e étudiant.e en diététique du groupe qui pense reconnaître le cas de sa tante.
En tenant compte des principes du consentement éclairé, de la confidentialité et du respect de la vie privée, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- L’information a-t-elle été dépersonnalisée ou le consentement éclairé exprès de la personne concernée a-t-il été obtenu par le ou la diététiste en vue de la divulgation et de la publication dans les médias sociaux?
- Si le ou la diététiste a obtenu le consentement éclairé exprès de la personne ou de son ou sa mandataire spécial·e pour recueillir, utiliser et divulguer des renseignements personnels sur la santé dans les médias sociaux, le contenu qui sera publié lui a-t-il été présenté, notamment en l’informant que son consentement peut être retiré en tout temps? Les risques liés au contenu et à l’information ont-ils été précisés, tels que l’objectif, le lieu de publication et tout autre renseignement pertinent?
- Bien que le contenu et les commentaires soient faits dans un groupe « privé ou fermé », les publications pourraient-elles être publiques et accessibles à tout le monde?
Scénario 4 – Évaluations négatives
Un·e client·e publie un avis négatif sur les services d’un·e diététiste sur un site Web d’évaluations en ligne et écrit certains commentaires non véridiques sur le ou la diététiste. Bouleversé·e, le ou la diététiste se sent quelque peu vulnérable. Sur le point de rédiger sa réponse, il ou elle s’arrête et réfléchit.
En tenant compte des Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- Le ou la diététiste a-t-il ou a-t-elle évalué la situation? A-t-il ou a-t-elle évalué la qualité des soins fournis à la personne concernée et examiné les problèmes décrits dans l’évaluation de la personne?
- Y a-t-il du contenu publié par le ou la client·e qui pourrait être insultant, inexact ou trompeur? Comment la réponse du ou de la diététiste peut-elle être conforme au Code de déontologie, aux normes d’exercice et aux principes d’équité, de diversité, d’inclusion et d’appartenance (EDI-A)? Comment sa réponse peut-elle fournir des renseignements exacts et fondés sur des données probantes?
- Le recours à un·e avocat·e pour obtenir des conseils serait-il justifié dans cette situation?
- Est-il possible pour le ou la diététiste de contacter le site Web pour demander une correction ou une suppression?
- Une réponse à la publication serait-elle utile? Si vous publiez une réponse, celle-ci garantit-elle la confidentialité (c.-à-d. que vous répondez soit directement à la personne si vous savez de qui il s’agit, soit en fournissant une réponse générale à l’attention du public, en examinant soigneusement ce qui devrait être inclus (p. ex., les soins que vous vous efforcez de fournir, la manière dont vous traitez les préoccupations de la clientèle en général, etc.).
- Comment l’ensemble du profil professionnel d’un·e diététiste peut-il contribuer à établir une présence positive en ligne?
- De quelles façons, le cas échéant, l’expérience du ou de la client·e peut-elle être améliorée? Comment est-il possible pour le ou la diététiste de favoriser la rétroaction de la clientèle et de donner suite aux suggestions?
Scénario 5 – « Aimer » la mauvaise publication
Un·e diététiste qui se passionne pour les régimes alimentaires à base de plantes et les droits des animaux se lance dans une discussion en ligne très controversée avec un·e professeur·e (Ph. D) qui cite des travaux de recherche sur les aliments d’origine animale. Une personne qui participe au fil de discussion fait un commentaire diffamatoire à l’endroit du ou de la professeur·e. Le ou la diététiste « aime » le commentaire.
En tenant compte des Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Médias sociaux, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- Est-ce que le ou la diététiste exerce la diététique?
- S’agit-il d’un compte professionnel? Dans l’affirmative, peut-on identifier le ou la diététiste (par son nom et son titre)? Par exemple, même si un nom d’étiquette distinct est utilisé, son titre professionnel et le même nom apparaissent-ils quelque part dans son profil?
- S’il s’agit d’un compte professionnel, une mention « aimer » ou « suivre », un « pouce en l’air » ou une réaction peuvent-ils être perçus comme une approbation de la publication?
- S’il ne s’agit pas d’un compte professionnel, ce comportement pourrait-il suffire à avoir un impact négatif sur la profession et l’intérêt du public?
- Comment la présence de ce ou cette diététiste dans les médias sociaux peut‑elle avoir un impact sur la perception du public à l’égard du ou de la diététiste et de la profession, notamment en diminuant la crédibilité du ou de la diététiste et la confiance du public envers la profession?
- Certains contenus peuvent-ils être perçus comme offensants, discriminatoires ou irrespectueux?
- Le comportement de ce ou cette diététiste est-il respectueux?
Scénario 6 – Utilisation de Messenger
Un·e diététiste supervise des stagiaires et leur envoie des messages par Messenger sur Facebook et des messages directs sur Instagram.
En tenant compte des principes des limites professionnelles, posez-vous les questions indicatives suivantes :
- S’agit-il d’un compte professionnel ou personnel?
- Le langage utilisé est-il professionnel?
- Les limites professionnelles ont-elles été respectées par le précepteur ou la préceptrice (prise en compte des déséquilibres de pouvoir dans la relation entre le ou la diététiste et les stagiaires)?
- L’utilisation des communications électroniques et des médias sociaux dans les interactions du ou de la diététiste avec la clientèle ou les stagiaires vise-t-elle à améliorer l’apprentissage des stagiaires ou est-elle motivée par des motifs personnels?
Références
1 Dictionnaire Merriam Webster (2022). Social Media. https://www.merriam-webster.com/dictionary/social%20media
2 Canadian Dietetic Regulatory Practice Advisory Network (2022). Social Media Guidelines. Ressource non publiée.
3 Ordre des diététistes de l’Ontario (2021). Exercice de la diététique et médias sociaux. https://www.collegeofdietitians.org/jurisprudence-et-exercice/soins-virtuels-technologie-et-medias-sociaux/medias-sociaux.aspx
4 Ross c. Conseil scolaire du district no 15 du Nouveau-Brunswick, 1996 CanLII 237 (CSC), [1996] 1 RCS 825, https://www.canlii.org/fr/ca/csc/doc/1996/1996canlii237/1996canlii237.html
5 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of British Columbia (2021). CDBC Social Media Guidelines. https://collegeofdietitiansofbc.org/wp-content/uploads/2021/08/Social_Media_Guidelines.pdf
6 Adaptation d’un texte du College of Dietitians of Alberta (2020). Social Media Practice Guidelines. https://collegeofdietitians.ab.ca/wp-content/uploads/2020/12/Social-Media-Practice-Guidelines-November-2020.pdf et Social Media, Virtual Care and Cross Border Practice. https://collegeofdietitians.ab.ca/wp-content/uploads/2021/04/Chapter-14-Social-Media-Virtual-Cross-Border-Practice-20212.pdf
7 Adaptation d’un texte de l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2021). Médias sociaux – Politique. http://policyconsult.cpso.on.ca/wp-content/uploads/2021/06/Social-Media-Draft-Policy.pdf et https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media
8 Loi sur la diffamation, L.R.O. 1990, chap. L.12. https://www.ontario.ca/fr/lois/loi/90l12
9 Ordre des diététistes de l’Ontario (2017). Normes et lignes directrices d’exercice de la profession – Conflits d’intérêts. https://www.collegeofdietitians.org/resources/standards/standards-and-guidelines-coi.aspx
10 Dart, J., McCall, L., Ash, S., Blair, M., Twohig, C. et Palermo, C. (2019). Toward a Global Definition of Professionalism for Nutrition and Dietetics Education: A Systematic Review of the Literature. Journal of the Academy of Nutrition & Dietetics, 119(6), 957–971. https://doi.org/10.1016/j.jand.2019.01.007
11 Partenariat pour la formation et la pratique en nutrition (PFPN) (2020). Compétences intégrées pour l’enseignement et la pratique de la diététique (CIEPD). https://www.pdep.ca/library/PDEP-Policies/Competences-Integrees-Pour-L%E2%80%99enseignement-Et-La-Pr.aspx
12 Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario (2022). Conseils à la profession : médias sociaux. https://www.cpso.on.ca/fr/Physicians/Policies-Guidance/Policies/Social-Media/Advice-to-the-Profession-Social-Media
13 Ordre des diététistes de l’Ontario (2022). Politique sur la détermination des heures d’exercice pour le maintien de la compétence professionnelle des diététistes de l’Ontario. https://www.collegeofdietitians.org/CDO/media/CDO-2018/News/2022/2022-Politique-sur-la-determination-des-heures-d%e2%80%99exercice.pdf
14 Ordre des ergothérapeutes de l’Ontario (2022). Culture, équité et justice dans l’exercice de l’ergothérapie. https://www.coto.org/docs/default-source/culture-equity-justice/coto-culture-equity-and-justice-in-occupational-therapy-fr.pdf?sfvrsn=4392a2c6_16
15 Stinson, J. (2018). What are Indigenous and Western Ways of Knowing? https://www.criaw-icref.ca/images/userfiles/files/Fact%20Sheet%202%20EN%20FINAL.pdf
16 Swidrovich, J. (sans date). Evidence-Based Medicine Through an Indigenous Lens. Webinaire. Association des pharmaciens du Canada. https://www.pharmacists.ca/cpha-ca/assets/File/education-practice-resources/WebinarSlideDeck/2019/EvidenceBasedMedicinethroughanIndigenousLens.pdf