LE GOUVERNEMENT de l’Ontario a récemment annoncé qu’il permettrait aux foyers de soins de longue durée d’organiser des consultations hybrides ou virtuelles avec des diététistes (Dt.P.) lorsqu’il est impossible de trouver un·e diététiste sur place. Cette nouvelle représente un changement positif pour les foyers de soins de longue durée, les personnes qui y résident et les diététistes. La modification a exigé un amendement du Regl. de l’Ont. 246/22 en vertu de la Loi de 2021 sur le redressement des soins de longue durée.
« Selon notre dernier rapport annuel, plus de 10 % des diététistes de l’Ontario travaillent pour des établissements de soins de longue durée, explique Melanie Woodbeck, registratrice et directrice générale de l’ODO. En fait, pour ce qui est des milieux de travail, les établissements de soins de longue durée sont le troisième employeur de diététistes, après les hôpitaux et les cabinets privés. Il ne faut donc pas sous-estimer l’impact positif. »
L’ODO a commencé à travailler à l’élaboration des normes et des échéanciers concernant les soins virtuels en 2020, pendant la pandémie, lorsque l’Ordre a organisé une série de webinaires pour permettre aux personnes inscrites de mieux comprendre leurs obligations réglementaires et professionnelles en matière de soins virtuels.
Les personnes inscrites ont souligné la nécessité de clarifier et d’orienter davantage les soins virtuels. Plus tard, en 2021, de nouvelles normes et lignes directrices ont été élaborées à la suite d’analyses de l’environnement, de consultations, de sondages, d’évaluations de l’impact sur l’équité, etc.
Le Conseil a approuvé les nouvelles normes en mars 2023.
En septembre 2024, le ministère des Soins de longue durée de l’Ontario a commencé des consultations sur les modifications apportées au Regl. de l’Ont. 246/22 en vertu de la Loi de 2021 sur le redressement des soins de longue durée, « dans le cadre d’une évolution continue du cadre de gouvernance visant à améliorer la qualité des soins et de la vie des résidents des foyers de soins de longue durée. »
L’Ordre a rapidement répondu en soutenant l’objectif du Ministère visant à assurer la prestation de soins sécuritaires et de haute qualité aux personnes en établissement de soins de longue durée en permettant des solutions innovantes et flexibles en matière de ressources humaines dans le domaine de la santé.
« Nous avons assuré le Ministère qu’il pouvait procéder en toute confiance, explique Melanie Woodbeck, « car les diététistes étaient prêt·e·s pour ce changement. Les normes et lignes directrices relatives aux soins virtuels, ainsi que le Code de déontologie de l’ODO, définissent les attentes en matière de rendement. De plus, l’ODO avait élaboré des lignes directrices d’exercice de la profession en matière de soins collaboratifs pour les diététistes en 2018. »
Les modifications s’inscrivent dans le cadre du deuxième objectif du nouveau plan stratégique 2025-2029 de l’Ordre : Promouvoir la qualité des soins et le professionnalisme.
« Mais tout aussi important, ajoute Mme Woodbeck, il s’agit d’un changement positif qui s’aligne sur la nouvelle vision de l’ODO : une population ontarienne en meilleure santé grâce à l’excellence en matière de réglementation de la diététique. »