Questions fréquentes sur la pandémie
1. Où puis-je obtenir plus d’information sur la pandémie du coronavirus?
Employeurs
Les diététistes peuvent consulter le protocole organisationnel de leur employeur pour connaître le déroulement des choses durant une pandémie. Les diététistes, y compris celles qui ont des employés, peuvent aussi se tenir informées grâce aux mises à jour quotidiennes du ministère de la Santé et des Soins de longue durée et de Santé publique Ontario.
Les diététistes devraient travailler avec leur gestionnaire et leur organisation, si elles sont redéployées, pour assurer ce qui suit :
- Elles ont les connaissances et les compétences nécessaires (ou reçoivent la formation nécessaire) pour travailler dans une nouvelle fonction.
- Des mesures de prévention et de contrôle des infections sont prises pour assurer la sécurité des patients et des diététistes, conformément aux lignes directrices du ministère de la Santé ou de l’organisme concerné.
- Lorsqu’elles accomplissent des tâches dépassant le cadre de leur exercice sous la supervision d’un autre professionnel de la santé, elles tiennent compte du
Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P.et de la norme d’exercice sur la délégation et consignent ces tâches dans les dossiers de santé, au besoin. - Lorsqu’elles accomplissent d’autres tâches, par exemple des tâches liées au dépistage de la COVID-19, elles consignent l’information selon les directives de l’employeur.
- Une assurance responsabilité civile pertinente est en place pour le rôle élargi et les responsabilités exercées.
- Les diététistes n’exécutent des actes autorisés que s’ils sont délégués par un professionnel de la santé qui a le pouvoir de déléguer le ou les actes autorisés en question. Consultez la norme sur la délégation.
En ces temps extraordinaires, merci de fournir ces services essentiels aux Ontariens. Nous vous remercions, vous et vos collègues, d’être intervenus pour répondre à ce besoin de soutien supplémentaire et nous vous en sommes reconnaissants.
2. Mon employeur peut-il m’ordonner de faire d’autres tâches (p. ex., qui ne correspondent pas au champ d’application de la diététique) durant une pandémie?
Il n’y a pas de réponse simple à cette question. Pendant l’éclosion d’une maladie infectieuse, les demandes de soins peuvent faire en sorte qu’on demande aux fournisseurs de soins de santé d’effectuer d’autres tâches dans leur organisme. Dans certains cas, on peut demander aux diététistes de fournir des soins dans un domaine de la diététique qui ne leur est pas familier ou de fournir leur aide dans un secteur qui ne correspond habituellement pas au champ d’application de la diététique.
Les circonstances varieront selon le milieu, les lois et la nature de l’exercice professionnel. Tenez compte de vos compétences personnelles (connaissances et aptitudes). Le Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P. de l’Ordre pourrait aider les diététistes à examiner les demandes et possibilités d’effectuer de nouvelles tâches et d’assumer de nouveaux rôles, y compris pour ce qui est d’exercer de nouvelles responsabilités, au besoin, pendant une pandémie.
Exemple : Comment utiliser le Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P. pour effectuer une vérification de la température?
- A. Est-ce que la nouvelle tâche ou le nouveau rôle correspond au champ d’application de la diététique?
Les vérifications de la température peuvent correspondre au champ d’application de la diététique lorsque la température est prise dans le cadre d’une évaluation nutritionnelle (c.-à-d. évaluation de la quantité de liquide, prise en compte des besoins d’énergie, évaluation des facteurs de stress). Toutefois, si la Dt.P. fait des vérifications de température dans des circonstances qui ne sont pas liées au plan de soins nutritionnels (p. ex., aux fins de dépistage systématique), l’organisme devrait déterminer si cela est considéré comme étant un examen diagnostique ou un traitement. Les circonstances peuvent différer selon l’utilisation que l’on fait de la vérification de la température et selon le milieu d’exercice. - B. Existe-t-il des obstacles juridiques ou organisationnels à l’accomplissement de cette nouvelle tâche ou de ce nouveau rôle (comme effectuer un acte autorisé)? Par exemple, un mécanisme d’autorité serait-il requis pour qu’une Dt.P. effectue la tâche?
La vérification de la température n’est pas un acte autorisé. Si l’organisme établit que la vérification de la température est un dépistage et non un examen diagnostique ou un traitement, des mécanismes d’autorité ne seraient pas nécessaires pour permettre aux diététistes de faire des vérifications de la température. Si la vérification de la température est considérée comme étant un examen diagnostique ou un traitement, les diététistes peuvent être déléguées à l’exécution de la tâche, au besoin, conformément aux lois applicables (c.-à-d. dans un hôpital public). - C. Est-ce que je possède la compétence requise pour accomplir la nouvelle tâche ou assumer le nouveau rôle? Dans la négative, comment puis-je obtenir ce qu’il faut pour avoir la compétence?
Les diététistes devraient avoir les habiletés et la compétence requises pour effectuer les vérifications de la température. Elles pourraient facilement être formées par un collègue sur la façon d’utiliser le thermomètre et d’en faire la lecture.Il serait aussi important que les diététistes soient formées sur les étapes du dépistage et qu’elles connaissent le protocole à suivre selon les résultats obtenus de lecture de la température.
Les diététistes doivent aussi éviter d’enfreindre l’acte autorisé de la communication d’un diagnostic. Les diététistes peuvent indiquer que la température est élevée, mais elles ne sont pas autorisées à étiqueter cet état comme étant un diagnostic médical précis.
- D. Quelles sont les possibilités des équipes de soins interprofessionnels? Compte tenu des circonstances, qui sont les personnes les mieux placées pour effectuer la tâche (p. ex., une Dt.P., un autre fournisseur de soins de santé, un autre membre de l’équipe ou les deux)?
Il peut être utile dans certaines circonstances que les diététistes effectuent des vérifications de la température. Avec l’évolution de la pandémie, cela pourrait réduire la pression et la demande exercées sur le système de soins de santé. On invite les diététistes à utiliser leur jugement professionnel et à continuer de demander des directives à leur employeur.
3. Mes obligations et responsabilités changeront-elles si je dispense des soins à des clients ayant un diagnostic de COVID-19 (ou qui sont des cas suspects)?
Les obligations et responsabilités des diététistes ne changent pas et elles ont la responsabilité fondamentale d’agir de façon éthique. Les diététistes sont tenues de respecter toutes les normes d’exercice. Les ressources clés à garder en tête sont le Code de déontologie des diététistes de l’Ontario et le document Soins collaboratifs – Lignes directrices d’exercice de la profession pour les diététistes de l’Ontario. Les diététistes doivent utiliser leur jugement professionnel pour prendre les décisions qui sont dans l’intérêt véritable de leurs clients.
4. Comment les diététistes peuvent-elles rester informées au sujet des risques d’infection?
Les diététistes doivent être conscientes des risques et repérer tout type de préjudice possible lorsqu’elles exercent la diététique, y compris les risques d’infection, s’il y a lieu. Les diététistes peuvent se tenir au courant de la prévention et du contrôle des infections (PCI) au moyen du site Web de Santé publique Ontario et réduire les risques d’infection comme suit :
- en appliquant les principes d’une bonne hygiène des mains;
- en portant de l’équipement de protection individuelle (EPI), au besoin, pour prévenir et contrôler la transmission ou la propagation de l’infection;
- en mettant au point des protocoles pertinents et en s’assurant qu’ils sont mis en place et, s’il y a lieu, en collaborant avec les équipes et en travaillant avec leur employeur à la révision des politiques organisationnelles;
- en utilisant un processus décisionnel fondé sur des données probantes pour exercer de façon éclairée;
- en comprenant et en suivant les politiques organisationnelles du milieu de travail sur la prévention et le contrôle des infections; et,
- en étant informées des mesures de précaution à prendre pour minimiser le risque de s’infecter elles-mêmes ou d’infecter leurs collègues, leurs clients et d’autres personnes, comme il est expliqué à la page d’information sur la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) de Santé publique Ontario.
5. Puis-je refuser de fournir des services de diététique à un client infecté?
Il existe deux scénarios possibles auxquels la diététiste peut faire face concernant le refus de travailler pendant la pandémie :
- une diététiste est préoccupée par sa propre santé et sa sécurité; ou
- une diététiste est préoccupée par le fait qu’elle n’a pas les connaissances, les compétences ou le jugement nécessaires pour effectuer une tâche qui pourrait être hors de son champ d’application professionnel ou individuel.
Il n’y a pas de réponses simples à ces scénarios.
Les décisions varieront en fonction du contexte de travail et des circonstances. En tant que professionnelles de la santé réglementées, les diététistes ont l’obligation de fournir les meilleurs soins possibles et de trouver des solutions dans l’intérêt fondamental du client. Le refus d’une affectation de travail peut être problématique s’il n’est pas traité convenablement.
Voici quelques questions indicatives que les diététistes peuvent se poser lorsqu’elles sont confrontées aux scénarios ci-dessus. Cette liste de questions n’est pas exhaustive.
Préoccupation concernant la santé et la sécurité
- Ai-je examiné les politiques de l’organisation, les lignes directrices de Santé publique Ontario et du Ministère en matière de prévention et de contrôle des infections?
- Si j’ai des inquiétudes, ai-je consulté mon employeur au sujet de ce qui me préoccupe?
- Ai-je tenu compte de la Loi sur la santé et la sécurité au travail? Cette loi comprend des dispositions qui permettent à une personne de refuser de travailler en raison d’un équipement ou d’un environnement de travail dangereux. Toutefois, la loi explique que la disposition relative au « refus de travailler » ne s’applique pas lorsque les circonstances liées au risque sont inhérentes au travail du travailleur ou lorsque le refus de travailler du travailleur mettrait directement en danger la vie, la santé ou la sécurité d’une autre personne.
Demandez-vous…
- Le risque est-il inhérent à mon travail?
- Y a-t-il un risque inacceptable pour ma santé et ma sécurité?
- Si je refuse ce travail, cela mettrait-il en danger la vie, la santé ou la sécurité d’une autre personne?
Vous pouvez trouver du soutien supplémentaire auprès du service des ressources humaines de votre organisation, de la ligne d’assistance téléphonique pour les fournisseurs de soins de santé du ministère de la Santé (1-866-212-2272) et du ministère du Travail ou en consultant un avocat spécialisé dans le droit du travail.
Inquiétude quant au manque de compétence (connaissances, compétences, jugement)
- Ai-je examiné le
Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P.de l’Ordre? Ce cadre fournit des orientations lorsque vous faites face à de nouvelles tâches dans l’exercice de la profession. - Si je n’ai pas les connaissances, les compétences et le jugement nécessaires pour assumer l’affectation, comment puis-je acquérir cette compétence? Ai-je collaboré avec mon employeur pour trouver une solution?
- Ai-je fait appel à un mentor pour obtenir de l’aide?
- Ai-je examiné les politiques et protocoles organisationnels pertinents relatifs à la priorisation des clients, à la dotation en personnel ou à la charge de travail afin d’aider à trouver une solution pour des soins sûrs, compétents et éthiques ou en ai-je discuté avec mon employeur?
Nous savons que les diététistes font face à des problèmes en constante évolution pendant cette pandémie. La réalité est que chaque diététiste doit prendre des décisions en se basant sur les principes du Code de déontologie des diététistes de l’Ontario, en exerçant de façon réfléchie et en faisant preuve d’un bon jugement professionnel dans le cadre d’une collaboration interprofessionnelle.
6. Quelles sont mes responsabilités à titre de diététiste gestionnaire pendant une pandémie?
Les employeurs sont responsables de mettre en place un milieu de travail sécuritaire qui favorise la sécurité et l’efficacité des soins aux clients. Cela comprend la couverture en personnel, les mesures de prévention et de contrôle des infections et l’équipement de protection individuelle, au besoin, y compris la formation adéquate et les ajustements requis. Consultez de l’information fondée sur des données probantes à jour et partagez-la avec votre personnel. Fournissez, au besoin, des politiques claires aux employés.
Intervenez quand les soins des clients peuvent être compromis. Cela veut dire établir des stratégies pour se préparer aux différentes situations qui empêchent les clients de recevoir les services diététiques requis, réduire ces situations et les régler.
Pour assurer un environnement sécuritaire, posez-vous les questions suivantes :
- Avez-vous utilisé des stratégies pour établir les priorités relativement aux besoins de soins des clients?
- Avez-vous examiné les préoccupations existantes avec le personnel et communiqué le plan de votre organisme pour répondre à ces préoccupations?
- Avez-vous inclus le personnel de première ligne à la mise au point et en œuvre des stratégies?
- Y a-t-il un système rapidement utilisable pour le personnel de remplacement?
- Y a-t-il des stratégies en place pour faciliter la réorganisation de la charge de travail, au besoin?
- Les diététistes peuvent-elles suivre des politiques claires et des voies de communication précises quand il manque de personnel?
- Le personnel possède-t-il la compétence nécessaire (connaissances, compétences et jugement) pour accomplir la tâche? Si ce n’est pas le cas, quelle formation supplémentaire est nécessaire
- Ai-je fourni à mon personnel une formation ou un perfectionnement pertinent basé sur les meilleures pratiques et les données probantes?
7. Lorsque je travaille à distance, comment puis-je obtenir le consentement par téléphone ou Internet?
Les obligations professionnelles de la diététiste sont les mêmes qu’elle offre ses services en personne ou de façon virtuelle. Cela comprend les obligations liées au consentement et d’autres obligations (c.-à-d. documentation, accès aux dossiers, respect de la vie privée, confidentialité, sécurité et conservation des dossiers). Consultez la page Soins virtuels, médias sociaux et technologie. Le commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario dispose de lignes directrices pour le secteur de la santé – Considérations relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité dans le contexte des visites de soins de santé virtuelles.
Voici quelques points à prendre en considération pour l’obtention du consentement dans l’exercice virtuel de la profession (téléphone ou Web).
- L’obtention du consentement est un processus.
- Les diététistes doivent obtenir un consentement éclairé pour recueillir et utiliser des renseignements personnels sur la santé (voir Norme 2, Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé).
- Pour fournir un consentement éclairé à une diététiste qui recueille et utilise des renseignements personnels sur la santé, les clients doivent être informés du processus et des questions de sécurité liées à la transmission de renseignements personnels sur la santé par téléphone et Internet (dont les courriels). Consultez la Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé et les Dix principes relatifs à l’équité dans le traitement de l’information.
- Les diététistes doivent aussi obtenir un consentement éclairé pour un traitement nutritionnel qui comprend une évaluation nutritionnelle fournie de façon virtuelle (consultez Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé et
Consultation par téléphone et Internet). - Les diététistes doivent documenter l’obtention du consentement par le client conformément aux normes sur le consentement (consultez Norme 9, Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé).
- Lorsque les consultations sont offertes par téléphone ou Internet, le consentement éclairé peut être exprès (oral ou écrit) ou implicite (présumé en raison des propos ou du comportement). Pour plus de détails, veuillez consulter le document Normes d’exercice de la profession, Consentement au traitement et à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé.
8. Qu’en est-il de la consignation au dossier pendant la pandémie? Quelles sont les attentes?
Pendant le redéploiement
- Les diététistes doivent suivre les politiques de l’organisme en matière de documentation (p. ex., si vous faites le dépistage, le suivi au moyen de cases à cocher peut être suffisant).
- À titre indicatif, si le fournisseur de soins de santé initial (p. ex., une infirmière, un orthophoniste) était tenu de documenter l’intervention, alors documentez-la de la même manière.
- En cas d’incertitude – demandez à votre organisme.
Il est important de faire une bonne tenue des dossiers, non seulement pour respecter les normes, mais également parce que les dossiers pourraient être utilisés plus tard pour la recherche et le compte rendu sur la pandémie.
En résumé, les obligations et responsabilités des diététistes ne changent pas et elles ont la responsabilité fondamentale d’agir de manière éthique. Les diététistes sont tenues de respecter toutes les normes d’exercice. De plus, elles doivent utiliser leur jugement professionnel pour prendre des décisions qui sont dans l’intérêt véritable des clients.
9. Que conseille l’Ordre pour ce qui est de l’équipement de protection individuelle (EPI)?
L’Ordre ne publie pas d’orientation en ce qui concerne les types d’équipements de protection individuelle (EPI) à utiliser et quand les utiliser. Veuillez consulter les recommandations de Santé publique Ontario concernant l’utilisation d’EPI ainsi que des directives du médecin hygiéniste en chef. Veuillez continuer de surveiller régulièrement ces ressources, puisque les recommandations peuvent changer.
Nous savons que le milieu actuel est stressant pour beaucoup d’entre vous et nous vous remercions des efforts que vous déployez pour favoriser la sécurité des soins aux patients. Si vous avez des préoccupations, discutez avec la plus vaste équipe de soins de santé des stratégies à adopter pour encourager la bonne utilisation de l’EPI. Travaillez avec votre employeur pour évaluer le patient, la situation et l’environnement et pour favoriser la bonne utilisation de l’EPI. Il est possible que les différentes situations des patients n’exigent pas les mêmes précautions.
Nous savons que les diététistes sont confrontées à des questions qui évoluent en fonction de la nature de cette pandémie. La réalité est qu’il y aura des décisions critiques qui nécessiteront un bon jugement professionnel et une collaboration ponctuelle.
10. Je suis diététiste et je travaille en santé publique. On m’a demandé d’aider à fournir les résultats du test de dépistage de la COVID-19. Ai-je besoin d’une directive médicale?
Nous sommes conscients que, dans tous les milieux de travail, les diététistes peuvent être réaffectées à des tâches qui ne correspondent habituellement pas au champ d’application de la diététique. Appeler des patients pour fournir les résultats du test de dépistage de la COVID-19 et fournir des conseils en sont des exemples.
Il peut être utile d’utiliser le Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P. pour examiner les nouvelles tâches assignées aux diététistes.
- La nouvelle tâche ou fonction correspond-elle au champ d’application de la diététique et à la définition de l’exercice de la diététique? Non, cela ne correspondrait pas au champ d’application de la diététique. Toutefois, dans certaines circonstances, il peut être utile de réaffecter les diététistes pour qu’elles aident à des tâches qui ne correspondent habituellement pas au champ d’application de la diététique. Cela peut réduire la pression et la demande exercées sur le système de soins de santé. On demande aux diététistes d’utiliser leur jugement professionnel et de continuer de demander des directives à leur employeur.
- Existe-t-il des obstacles juridiques empêchant une diététiste d’effectuer la tâche (p. ex., effectuer un acte autorisé)? Par exemple, un mécanisme d’autorité serait-il requis pour qu’une diététiste effectue la tâche? Les diététistes doivent tenir compte de l’acte autorisé qui consiste à communiquer un diagnostic. Si votre organisme détermine que la communication des résultats du test est un acte autorisé de communication d’un diagnostic, des mécanismes d’autorité (ordonnance individuelle ou directive médicale) seraient alors requis pour permettre à la diététiste d’effectuer cette tâche. Les diététistes doivent travailler avec leur employeur et les autres membres de l’équipe pour s’assurer que les choses sont faites avec compétence, de façon sécuritaire et éthique.
- Les diététistes devront-elles acquérir des habiletés et compétences additionnelles pour effectuer une nouvelle tâche? Votre organisme devrait s’assurer que les diététistes reçoivent la formation pertinente pour effectuer des tâches atypiques. Cela comprend le fait de fournir les ressources nécessaires pour s’assurer que les diététistes obtiennent ce dont elles ont besoin pour devenir compétentes dans l’exécution de la tâche (connaissances, compétences et jugement nécessaires).
- Quelles sont les possibilités de l’équipe de soins interprofessionnels? Compte tenu des circonstances, qui sont les personnes les mieux placées pour effectuer la tâche (p. ex., une Dt.P., un autre fournisseur de soins de santé, un autre membre de l’équipe ou les deux)? Les diététistes doivent travailler avec leur employeur et les autres membres de l’équipe pour s’assurer que les choses sont faites avec compétence, de façon sécuritaire et éthique. Les circonstances individuelles varieront en fonction du milieu et de la nature de l’exercice professionnel.
Les employeurs sont responsables de mettre en place un milieu de travail sécuritaire qui favorise la sécurité et l’efficacité des soins aux clients. Cela comprend la couverture en personnel, les mesures de prévention et de contrôle des infections et l’équipement de protection individuelle, au besoin, y compris la formation adéquate et les ajustements requis. Il doit aussi fournir, s’il y a lieu, des politiques claires aux employés.
De plus, les diététistes doivent avoir une assurance responsabilité professionnelle lorsqu’elles exercent la diététique. Celle-ci doit correspondre aux exigences de l’Ordre (couverture d’assurance responsabilité de l’employeur ou police individuelle). Voir la Question 14 pour plus de détails.
11. Qu’en est-il de l’assurance lorsque je suis redéployée?
Les diététistes doivent s’informer de la couverture de leur assurance si elles sont redéployées. Si la tâche liée au redéploiement n’est pas dans le champ d’application de la diététique, la diététiste (ou l’employeur) doit demander si la protection couvre la tâche qui ne correspond pas au champ d’application de la diététique. De plus, si la tâche correspond au champ d’application de la diététique, mais pas à l’exercice habituel de la diététiste, il sera utile d’en informer l’assureur et de confirmer qu’il existe une couverture dans le nouveau domaine d’exercice du redéploiement.
Les diététistes doivent aussi demander si l’employeur assure la couverture en cas de blessure en milieu de travail non causée par une tierce partie (p. ex. une diététiste se fait mal au dos en procédant au transfert d’un client). Vous devez vérifier si l’assurance de la Commission de la sécurité professionnelle et l’assurance contre les accidents du travail (WSIB) vous couvriraient en de telles circonstances. Vous (ou votre employeur) pouvez examiner cette possibilité en consultant le site Web de la WSIBou en appelant la WSIB au 1-800-569-7919 ou au 416‑344‑4526.
Si vous êtes une employée contractuelle, vous devez également vérifier la protection, car le régime d’assurance de la WSIB de l’établissement pourrait ne pas vous couvrir. Certains employeurs exigent que les diététistes contractuelles aient une couverture personnelle indépendante en cas de blessure ou d’invalidité. Il est aussi possible de souscrire une assurance personnelle en cas de blessure ou d’invalidité auprès d’une compagnie d’assurance privée. Les diététistes peuvent vérifier les prix auprès de nombreuses compagnies d’assurance pour déterminer l’option la plus économique. La compagnie d’assurance (ProLink) qui offre l’assurance responsabilité professionnelle par l’entremise des Diététistes du Canada propose une telle assurance.
12. On me demande d’effectuer des tâches à l’unité de soins intensifs et j’ai toujours travaillé dans des milieux de soins aux patients externes. Que devrais-je faire?
- Dans l’exercice de la profession, les diététistes doivent toujours exercer dans leur champ d’application personnel pour fournir avec compétence des services de diététique sécuritaires dans le respect de l’éthique.
- Le fait de traiter ou de tenter de traiter une affection qui dépasse la compétence d’une diététiste constitue une faute professionnelle (Règlement sur la faute professionnelle).
- À titre de diététiste, vous avez l’obligation professionnelle de vous assurer d’avoir les connaissances, les compétences et le jugement nécessaires pour assumer un rôle ou effectuer une tâche dans votre champ d’application de la diététique.
Pour mieux servir leurs clients, les diététistes doivent reconnaître les limites de leur compétence et prendre les mesures nécessaires pour améliorer leurs connaissances et leurs compétences dans un aspect précis de l’exercice.
Les diététistes doivent travailler avec leur employeur et les autres membres de l’équipe pour s’assurer que cela soit fait de façon sécuritaire, éthique et compétente :
- en faisant preuve de transparence, d’ouverture et d’honnêteté;
- en vérifiant les politiques organisationnelles;
- en consultant les collègues et les membres de l’équipe interprofessionnelle, s’il y a lieu;
- en envisageant une approche collaborative et interprofessionnelle de prestation des services; et,
- en acquérant de nouvelles connaissances.
La formation professionnelle et l’apprentissage continus sont essentiels pour pouvoir assurer une prise de décisions fondées sur des données probantes et fournir de l’information et des conseils à jour. Demandez d’avoir la formation, les compétences et les connaissances pertinentes.
Vous pouvez aussi demander d’être encadrée par un autre professionnel de la santé de l’équipe qui a plus d’expérience. Ce coaching peut être donné par une autre diététiste ou par tout autre professionnel de la santé qui a les compétences et les connaissances requises.
Le Cadre de décision sur les rôles et les tâches des Dt.P. et le document Soins collaboratifs – Lignes directrices d’exercice de la profession pour les diététistes de l’Ontario peuvent aussi être utiles pour aider les diététistes à examiner les demandes et les possibilités d’assumer de nouvelles tâches et de nouveaux rôles, y compris de nouvelles responsabilités, au besoin, pendant la pandémie.
Les diététistes qui exercent des rôles qu’elles n’assument pas habituellement, comme la couverture à l’unité de soins intensifs, peuvent être utiles dans certaines circonstances. Cela pourrait réduire la pression et la demande exercées sur le système de soins de santé au fur et à mesure que la pandémie évolue. On demande aux diététistes d’utiliser leur jugement professionnel et de continuer à demander, au besoin, des directives et du soutien à leur employeur.
13. Je fournis des soins essentiels virtuellement. Quelles plateformes puis-je utiliser?
Nous ne donnons pas de conseils sur les types de plateformes; la technologie évolue constamment et il existe de nombreuses possibilités — nous ne pouvons pas dire ce qui est considéré comme sûr et crypté, etc. Nous encourageons les diététistes à faire des recherches et à consulter la page Soins virtuels, médias sociaux et technologie.
Nous reconnaissons la nécessité de faire preuve de souplesse en situation d’urgence de santé publique. Toutefois, la diététiste doit prendre des mesures raisonnables pour s’assurer que les renseignements personnels sur la santé qu’elle détient ou contrôle sont protégés contre le vol, la perte, l’utilisation ou la divulgation non autorisée. Utiliser des technologies sécurisées et cryptées est une façon de le faire. Si vous êtes une employée, demandez d’abord à votre employeur.
Le commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario dispose de lignes directrices pour le secteur de la santé – Considérations relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité dans le contexte des visites de soins de santé virtuelles, qui peuvent constituer une ressource utile pour aider les diététistes et leurs organisations à fournir des soins virtuels.
Si vous exercez en privé, il pourrait être utile de rechercher des fournisseurs de services canadiens et de vérifier la conformité des ententes concernant la prestation de services (p. ex., l’application est-elle cryptée, les lois sont-elles respectées, etc.)? La page sur la pandémie de la COVID-19 du site des Diététistes du Canada peut aussi être utile. Nous encourageons les diététistes à vérifier auprès de leur assureur. Un avocat peut également vous aider à déterminer si une plateforme respecte les exigences prévues par la loi.
Vous pourriez aussi communiquer avec le Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario et avec le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada pour obtenir plus d’information. Pour décider d’utiliser une application ou une plateforme, vous pouvez effectuer une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (EFVP) liés à la collecte, à l’utilisation et à la divulgation des renseignements personnels sur la santé. L’EFVP est un outil organisationnel de gestion des risques et un mécanisme utilisé pour cerner les effets d’un processus précis ou d’une autre activité sur la vie privée d’une personne.
14. Je continue de fournir des soins virtuels. Que dois-je envisager?
Les diététistes doivent utiliser leur jugement professionnel pour déterminer la meilleure façon de répondre aux besoins de leurs clients, que ce soit en ligne ou en personne.
Aux fins du présent document Questions fréquentes sur la COVID-19, les soins virtuels (également appelés télépratique) sont définis comme suit :
Communication efficace de l’état de santé d’un patient ou de l’intervention ou du traitement requis pour répondre à ses besoins de soins au moyen :
- d’appels téléphoniques
- de vidéoconférences
- de messagerie protégée
- de surveillance à distance
Dans le contexte de l’exercice de la diététique, cela peut comprendre :
- Évaluation et la réévaluation du plan de traitement
- Interventions de traitement nutritionnel, y compris tout suivi et toute évaluation liés au traitement ou à l’intervention
- Vidéoconférences pour les évaluations, au besoin
- Éducation et formation des clients et aidants pour appuyer les soins au patient et favoriser les efforts d’auto-isolement
- Éducation et formation des patients en matière de soins nutritionnels
- Démarches pour compléter les soins pratiques essentiels
- Remplacement des soins en personne quand une visite physique n’est pas possible ou nécessaire
- Tous autres services correspondant aux objectifs de cette orientation et approuvés par l’employeur ou l’organisme gouvernemental
Comme il s’agit d’un vaste domaine, nous vous encourageons à tenir compte de quelques principes lorsque vous fournissez des soins virtuels pendant cette période. N’hésitez pas à communiquer avec les conseillers sur l’exercice pour discuter de vos questions.
- Vos obligations professionnelles ne changent pas, peu importe la façon dont vos fournissez les soins.
- Pour fournir des soins virtuels, il faut tenir compte du Code de déontologie des diététistes de l’Ontario, des normes d’exercice et des lois et règlements.
- L’utilisation de la technologie peut exiger de l’éducation et de la formation et la diététiste doit tenir compte de ses propres compétences, ainsi que des compétences et du niveau d’aise du client.
- Si vous êtes une employée, veuillez suivre les politiques de votre employeur, de même que les normes, les lignes directrices, etc. de l’Ordre.
- Veuillez consulter la page Soins virtuels, médias sociaux et technologie .
- Le commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario dispose de lignes directrices pour le secteur de la santé – Considérations relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité dans le contexte des visites de soins de santé virtuelles, qui peuvent constituer une ressource utile pour aider les diététistes et leurs organisations à fournir des soins virtuels.
Demandez-vous ce qui suit…
- Dois-je fournir des soins virtuels à ce client ou à des groupes de clients?
- Quel est le bon type de contact au bon moment?
- Ce client bénéficierait-il d’une séance virtuelle ou la consultation doit-elle se faire en personne? Ou, les services diététiques peuvent-ils être hybrides (partiellement virtuels et partiellement en personne) pour tout soin diététique qui, selon vous, ne peut être effectué virtuellement pour quelque raison que ce soit, en utilisant votre jugement, en tenant compte de la technologie dont vous disposez et de votre milieu d’exercice, du risque pour le client, etc. (p. ex., un examen physique).
- En ce moment, des soins virtuels sont-ils requis pour ce client? Le client souhaite-t-il recevoir des soins virtuels en ce moment? Ai-je obtenu le consentement éclairé?
- Où se trouve votre client? Si le client est à l’extérieur de l’Ontario, avez-vous communiqué avec l’organisme de réglementation de l’endroit où habite le client? Nous ne pouvons pas parler pour les autres territoires de compétence et nous vous recommandons de demander conseil si vous fournissez des soins à l’extérieur de l’Ontario. Si vous choisissez de fournir des soins dans un autre territoire de compétence, vous devez respecter les obligations établies par l’organisme de réglementation, le cas échéant, de même que toutes les lois et tous les règlements en vigueur dans le territoire de compétence concerné. Les diététistes doivent être transparentes avec les clients et leur dire de quel ordre elles sont membres.
- Si vous offrez des soins virtuels, assurez-vous que votre assurance responsabilité couvre l’exercice virtuel. Si vous fournissez des soins virtuels à l’extérieur de l’Ontario ou du Canada, assurez-vous de la couverture de votre assurance responsabilité et tenez compte de l’échange de devises.
- Pour protéger la confidentialité, assurez-vous que vous et le client êtes dans des endroits privés lorsque vous fournissez des soins.
- Faites preuve de transparence dans la facturation. La facture doit indiquer que des soins virtuels ont été fournis.
Si vous fournissez des soins virtuels
- Envisagez de travailler par téléphone ou par d’autres technologies. Tenez compte de la facilité d’utilisation de la technologie pour vous et pour le client. Quel est le niveau d’aise du client, son intérêt et son désir pour les soins virtuels? Quelle est la technologie dont dispose le client et quel est son historique d’utilisation? Quels autres facteurs particuliers au client doivent être pris en compte (p. ex. capacités auditives et visuelles, compréhension, cognition, alphabétisation, etc.) De plus, comment pouvez-vous préserver la confidentialité et la sécurité de l’information du client? Quels sont les avantages, les risques et les limites des soins virtuels? Vous devez avoir la compétence technique pour utiliser efficacement la technologie afin de fournir des soins virtuels (p. ex., connaissances et habiletés) et les diététistes doivent utiliser leur jugement professionnel pour déterminer la pertinence des soins virtuels pour chaque client à toutes les étapes des soins nutritionnels.
- Confirmez que votre assurance responsabilité professionnelle vous couvre pour l’exercice virtuel.
- Assurez-vous que votre facturation est transparente et que votre facture indique que vous avez fourni le service à distance.
- Si vous fournissez des soins à un client à l’extérieur de l’Ontario, communiquez avec l’organisme de réglementation du territoire de compétence où se trouve le client pour confirmer les exigences pendant cette période. Bien que les circonstances puissent changer pendant une pandémie, nous ne pouvons pas parler pour d’autres territoires de compétence.
Veuillez consulter la section Soins virtuels, médias sociaux et technologie de notre site Web.
Veuillez contacter les conseillers en matière d’exercice de l’Ordre pour de l’aide additionnelle.
practiceadvisor@collegeofdietitians.org
416-598-1725 / 1-800-668-4990, poste 397